Comment remplacer l’aluminium en cuisine ? Environnement Alimentation Au travail déplacement Style de vie
Il se trouve partout dans la cuisine : casseroles, feuille d’aluminium, ustensiles, etc. Et pourtant, l’aluminium est loin d’être inoffensif. S’en priver semble difficile, mais en réalité, de nombreuses alternatives existent. Voici pourquoi il faut se débarrasser de l’aluminium dans la cuisine et quelques astuces pour le remplacer.
En quoi l’aluminium est-il dangereux pour la santé ?
En 2000, l’unité 330 de l’INSERM a publié une cohorte dans l’American journal of Epidemiology. Intitulée PAQUID, cette étude française visait à étudier le vieillissement cérébral et fonctionnel des populations après 65 ans.
Les conclusions ont terni l’image de l’aluminium. En effet, l’étude a montré un rapport entre ce matériau et les maladies du tube digestif. Celui-ci serait responsable de l’intensité et de la durée de l’inflammation, notamment dans le cadre de la maladie de Crohn. Il causerait aussi des ballonnements et diverses douleurs à l’estomac. Mais l’aluminium est également mis en cause dans le déclenchement de la maladie d’Alzheimer. Mais comment l’aluminium pouvait-il se retrouver dans l’organisme au point d’affecter le système neurologique ?
Il faut savoir que le processus d’assainissement de l’eau utilisé en majorité en France utilise du sulfate d’aluminium, cela afin de la rendre potable. Or, d’après l’étude, le risque de développer la maladie était de 2,2 voire 2,3 fois plus élevé chez les personnes consommant de l’eau contenant plus de 0,1 mg/L d’aluminium. Pourtant, l’OMS fixait la consommation maximale à 0,2 mg/L…
Si l’eau du robinet est directement consommée par bon nombre de citoyens français, elle sert également à arroser les plantations… D’autre part, l’aluminium se trouve également dans de nombreux additifs alimentaires, dans les emballages, certains produits de beauté (déodorants par exemple) et dans certains vaccins… Au final, dépasser la dose journalière recommandée est finalement très facile.
Comment se débarrasser de l’aluminium dans sa cuisine ?
Moules, casseroles, poêles, papier aluminium, ustensiles de cuisine…, l’aluminium est partout. Afin de s’en débarrasser, il convient déjà d’identifier où il se cache. Voici généralement où l’on retrouve l’aluminium dans la cuisine et les alternatives pour le remplacer.
La feuille de papier aluminium
Qui ne dispose pas de son rouleau de papier alu dans la cuisine ? Et pourtant, il s’agit là d’un véritable danger. En effet, la feuille d’aluminium diffuse des oxydes d’alumine, qui viendront directement se poser sur les aliments. Cela est d’autant plus valable pour les longs stockages à la chaleur humide (papillote par exemple). Les assaisonnements acides (vinaigrettes, citron…) contribuent aussi à la dégradation de l’aluminium, et donc, à la diffusion de ces fameux oxydes d’alumine…
Mais comment s’en passer ? Cela semble presque impossible… Pourtant, il existe des solutions totalement naturelles et végétales. En effet, pour conserver les aliments que vous emballez directement dans le papier aluminium, préférez le tissu imbibé de cire d’abeilles type Abeego. Il s’agit de « feuilles » de différentes tailles, qui conservent les aliments (sauf viandes et poissons crus). Elles sont réutilisables et facilement nettoyables.
Petit bonus, elles sont naturelles et inoffensives pour la santé. Pour les vegans, une alternative à la cire de soja existe aussi !
Les boîtes de conserve ou emballages Tetra Pak
La boîte de conserve est souvent fabriquée en aluminium. Il en va de même pour les briques Tetra Pak, qui contiennent une couche d’aluminium parmi les 3 dont elles disposent. Cela permet de mieux conserver le contenant. On retrouve donc l’aluminium dans les plats préparés, le lait, les jus de fruits, etc.
La meilleure alternative pour ce genre de cas est de privilégier les plats faits maison et de préférer les boissons en bouteilles en verre. En plus d’être écologique, le verre n’émet aucune particule nocive pour la santé.
Les fruits et légumes
Comme précisé plus haut, les fruits et légumes profitent d’un arrosage à base d’eau potable. Suivant les régions, certaines contiennent un taux de sulfate d’aluminium plus ou moins élevé. Cette présence supplémentaire contribue à faire évoluer la quantité d’absorption quotidienne conseillée…
Les légumes racines sont ceux qui retiennent le plus l’aluminium. Il s’agit généralement des carottes, radis, pommes de terre, poireaux, etc. Les potagers privés et les exploitations bio sont également montrés du doigt. En effet, il semblerait que la teneur du sol en aluminium soit plus importante que les exploitations conventionnelles. La terre étant moins retournée, cela engendrerait alors une accumulation sur les premières strates. Malgré tout, un aliment bio ou produit par un potager personnel contiendra forcément moins de pesticides ou de produits suspicieux qu’un fruit ou un légume issu de l’agriculture conventionnelle.
La batterie de casseroles et les poêles
Vous avez des poêles, des cocottes ou des faitouts en aluminium ? Il faut que vous sachiez qu’une étude américaine menée par News Scientits en 1993 a pu mettre en évidence un lien entre la déminéralisation des os chez les personnes cuisinant exclusivement avec des batteries en aluminium. À ce titre, le risque de fractures de la hanche ou du col du fémur est augmenté de 100% !
Après cuisson dans des cocottes en aluminium, les aliments les plus acides peuvent contenir plus d’aluminium. La raison est simple : l’aluminium est un catalyseur aux nitrates, qui deviennent nitrites à la chaleur et neutralisent la plupart des vitamines contenues dans les aliments (B2, B2, A, etc.).
Les papillotes
Véritable religion pour certains, les papillotes sont un moyen de cuisson très prisé par les personnes faisant attention à leur ligne. Elles permettent de cuire sans ajout de matières grasses, tout en conservant les vitamines des aliments. Les papillotes de poisson restent les préférées des Français, suivies des papillotes de légumes. Mais voilà, là encore, elles sont préparées dans des feuilles d’aluminium.
Il est tout à fait possible de réaliser de délicieuses papillotes sans aluminium. Pour cela, le papier sulfurisé non traité fait parfaitement l’affaire, au même titre que les plats en verre avec couvercle. Il est également possible d’utiliser des cuiseurs vapeur.
Bonus : fabriquer son film alimentaire lavable soi-même
Vous souhaitez fabriquer vous-même votre papier de conservation végétal et lavable ? C’est tout à fait possible. Cela ne prend que quelques minutes pour un résultat impeccable et durable.
Pour cela, il vous faut :
- Des paillettes de cire d’abeille ou des blocs (des paillettes de cire de soja pour les végans)
- Du tissu en coton propre, bio et peu coloré de préférence
- Un fer à repasser (ou un four)
- Un ciseau Pour commencer, repassez votre morceau de tissu propre et découpez des formes adaptées à vos besoins (ronds, carrés, rectangles, etc).
Ensuite, deux solutions s’offrent à vous : le four ou le fer à repasser. Voici comment procéder pour chacune d’entre elles.
Pour la méthode au four, disposez une feuille de papier sulfurisé sur une plaque de cuisson et déposez le morceau de tissu à imbiber dessus. Parsemez des paillettes de cire un peu partout sur la surface du tissu puis introduisez la plaque au four préalablement chauffé à 40-45°C. Attendez 5 à 10 minutes environ, puis vérifiez que toute la surface du tissu soit bien imprégnée. Retournez-le et procédez de la même façon pour que les 2 faces soient bien recouvertes de cire. En quelques minutes, le tissu sèche à l’air libre et est prêt à être utilisé.
Les inconvénients de cette méthode restent le côté pratique, car le four, ainsi que le sol peuvent être salis par la cire chaude.
La méthode au fer à repasser reste la plus facile et la moins salissante. Pour cela, prendre deux feuilles de papier sulfurisé. Posez la première sur la table à repasser, poser le morceau de tissu dessus et le recouvrir de paillettes de cire. Recouvrir avec la seconde feuille de papier sulfurisé, puis passer le fer à repasser sur toute la surface du tissu. Les paillettes fondent et s’imprègnent dans les fibres du tissu. Lorsque plus aucune paillette n’est visible, retournez le tissu et procédez de la même façon. Laissez le tissu sécher sur un étendoir par exemple. En quelques minutes, il sera totalement sec et prêt à être utilisé.
Ce type de film alimentaire se nettoie facilement à l’eau ou peut être frotté délicatement à l’éponge. Il est réutilisable, écologique et parfaitement étanche.