Octobre Rose : des perruques pour retrouver confiance en soi

Octobre Rose : des perruques pour retrouver confiance en soi

Économie - Social-
Par Louise-Adelaïde Boisnard, France Bleu Bourgogne
Dijon

Depuis vingt ans, le Perruquier vend prothèses capillaires, postiches et autres turbans à Dijon. La boutique est ouverte à tout le monde, mais ce sont surtout des gens malades qui s'y rendent, car perdre ses cheveux peut porter un véritable coup au moral et une nouvelle coiffure peut tout changer.

"C'est compliqué de se balader dans la rue sans cheveux, surtout si ce n'est pas un choix volontaire", explique la gérante. Alors elle aide les femmes, mais aussi les hommes, en leur proposant des perruques de tous genres : blonde, rousse, rouge, bleu, lisse, bouclée, courte ou longue...

Comme les perruques dans le magasin, la clientèle d'Isabelle Bidault est variée, mais ce sont surtout des femmes qui viennent la voir. Au niveau de l'âge, l'écart est grand : "Ma plus jeune cliente a six ans, la plus vieille 101 ans."Et depuis sept ans, elle a remarqué que le nombre de clientes malades augmentait.

Un dispositif médical

Octobre Rose : des perruques pour retrouver confiance en soi

Les perruques coûtent chères : les prix varient entre 350 euros et 1500 euros dans sa boutique. L'écart de prix s'explique en fonction des matériaux utilisés et de la confection du postiche.

Les perruques sont soit en fibres synthétiques, soit en cheveux naturels, soit en un mélange des deux. Ensuite, elles sont fabriquées soit de façon mécanique, soit à la main (chaque cheveu est noué à une base de coton), soit à la main et à la machine. Le Perruquier se fournit en Allemagne et en Franche-Comté pour avoir des produits de qualité.

Heureusement donc que les perruques sont remboursées si elles ont été prescrites. La Sécurité Sociale prend en charge intégralement les perruques de 350 euros et rembourse partiellement celles allant jusqu'à 750 euros, les mutuelles s'occupant du reste.

Une offre complète

Isabelle Bidault a décidé d'élargir la gamme de produits qu'elle vend. En plus des cosmétiques spéciaux pour les peaux sensibles, elle propose des habits adaptés aux séances de chimiothérapie car ils s'ouvrent aux endroits où se mettent les perfusions. Elle fait aussi appel à un coiffeur tous les jeudis après-midi. " La boutique est privatisée pour chaque coupe, comme ça les femmes n'ont pas honte d'aller chez le coiffeur et de se montrer avec leurs cheveux abîmés par les traitements. " Octobre Rose c'est donc tous les jours dans son magasin.