Expo “Yves Saint Laurent aux musées” : la fibre artistique d’un pionnier

Expo “Yves Saint Laurent aux musées” : la fibre artistique d’un pionnier

Ses défilés s’inspiraient des toiles de Mondrian, Matisse, Bonnard… Une exposition répartie dans six musées parisiens raconte les liens que le couturier a tissé au cours de sa vie entre la mode et l’art.

Le 29 janvier 1962, dans un salon du 30 bis, rue Spontini, à Paris, Yves Saint Laurent, 26 ans, présente la première collection à son nom. Sur la moquette grise s’avance une femme en caban bleu marine et pantalon blanc cassé. L’inspiration masculine, les coupes larges font souffler un vent de liberté sur la mode. Pour le couturier timide, renvoyé de chez Dior en 1960 pour antimilitarisme et dépression, un long règne commence…

Soixante ans plus tard, il entre aux musées : le 29 janvier 2022, six d’entre eux (lire l’encadré en bas de l’article) élèvent sa création au rang de patrimoine national. Cette consécration est le fruit d’un patient travail : Yves Mathieu-Saint-Laurent (1936-2008) est le premier à avoir archivé sa production. À une époque où l’on ne conservait pas la mode, le couturier et son compagnon, Pierre Bergé [actionnaire du groupe Le Monde, jusqu’à son décès en 2017, ndlr], ont décidé, dès 1964, de garder les prototypes, ces vêtements qui ne sont portés que le jour des défilés. Et qui sont « comme le premier tirage d’une lithographie, précise Aurélie Samuel, conservatrice des collections au musée Yves Saint Laurent Paris. C’est le document original, celui à partir duquel les modèles sont ensuite fabriqués sur mesure pour les clientes ».

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