Malo, la petite laiterie bretonne qui veut envahir vos frigos

Malo, la petite laiterie bretonne qui veut envahir vos frigos

ALIMENTATION

Cette réussite a, de fait, des retombées positives pour tout le territoire. En matière de notoriété, mais aussi d’activité. La laiterie achète son lait conventionnel à des producteurs situés dans un rayon de 60 kilomètres. Les tarifs sont comparables à ceux des concurrents comme Lactalis ou Sodiaal — «Nous sommes contraints par les distributeurs», explique-t-on —, mais la Laiterie de Saint-Malo est plus à l’écoute et ouverte à la discussion, soulignent plusieurs producteurs, et le prix du lait bio est, lui, dans le haut du panier.

Un approvisionnement que Malo devra peut-être élargir pour être à la hauteur de ses ambitions : conquérir la France. Aujourd'hui, la marque réalise encore près des deux tiers de son chiffre d’affaires dans le grand Ouest et l’Ile-de-France. Si le travail commercial commence à payer, elle est encore peu présente sous l’axe La Rochelle-Belfort. Pour se développer sur ces nouveaux territoires, une équipe d’une vingtaine de commerciaux de Sill travaillent d’arrache-pied. Certes, c’est loin de la centaine dont peuvent bénéficier les géants du secteur, mais le fort capital sympathie de la marque fait le reste.

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Malo, la petite laiterie bretonne qui veut envahir vos frigos

Du coup, quand il est référencé en rayon, Malo jouit d’une place de choix, à portée de main et de vue des consommateurs. Avec un prix de 2,98 euros le kilo pour les yaourts nature en pot carton par quatre sur Monoprix.fr (contre 0,98 euro pour la MDD et 1,70 euro le kilo pour les yaourts nature Danone), Malo vise les amateurs de produits laitiers haut de gamme. Moins nombreux, mais fidèles. D’ailleurs, il propose peu de packagings familiaux.

Plusieurs membres de la rédaction de Capital se sont prêtés au jeu des tests comparatifs. Le fromage frais Malo a été salué pour sa texture plus épaisse et une saveur plus prononcée que les Gervita de Danone. Et il affiche sur l’étiquette moins de graisses saturées. Quant aux yaourts classiques, dont la composition est semblable à celle des concurrents, leur goût est plus authentique. Précisons qu’il n’y avait pas de Bretons dans ce jury improvisé.