La nouvelle flambée des prix du beurre inquiète les boulangers

La nouvelle flambée des prix du beurre inquiète les boulangers

Selon l’interprofession laitière (Cniel), les cours du beurre et de la poudre de lait ont pris 30 % au cours des quatre derniers mois.

Ouest-France Guillaume LE DU. Publié le

« Le prix du beurre et de la poudre de lait écrémé ont augmenté de 30 % entre septembre et décembre 2021 », a rappelé Benoît Rouyer, économiste au Cniel, l’interprofession laitière, à l’occasion de sa récente étude de conjoncture. Cette flambée des cours du beurre vers les 6 000 € la tonne rappelle celle de 2017 (record de 7 000 € la tonne) mais ne s’accompagne pas de pénurie. Les boulangers artisanaux et industriels (CNPBF et FEB) ont toutefois écrit au gouvernement, la semaine dernière, pour demander une « réunion d’urgence avec l’ensemble des acteurs de la filière (agriculteurs, laitiers, artisans, industriels et distribution) afin de sécuriser les approvisionnements ».

Hausse des charges

Selon le Cniel, les cours sont appelés à rester élevés encore au premier trimestre 2022. « Compte tenu de collectes de lait française, européenne et mondiale qui devaient être limitées sur cette fin d’année voire en début d’année 2022, les disponibilités en beurre pourraient rester faibles et les cours se maintenir à des niveaux élevés », souligne l’interprofession laitière. La demande chinoise (+20 %) a contribué à l’inflation alors que l’offre laitière est peu dynamique. Les producteurs de lait ne sont pas encouragés à faire produire plus de lait à leurs vaches en raison de la hausse des charges (énergie, aliments), « +11 % sur un an », a indiqué Benoît Rouyer.

La nouvelle flambée des prix du beurre inquiète les boulangers

La baisse de la collecte laitière française a même atteint 2,5 % en novembre et décembre d’après FranceAgriMer dont l’enquête des prix mensuels révèle que la tonne de lait a été payée 357 € en moyenne en octobre 2021 (+25 € par rapport à octobre 2020). Problème : la grande distribution n’a pas passé de hausses de prix dans les rayons (-1 à +1 %). « Il existe un risque fort de compression des marges au niveau de la production et de la transformation », conclut Benoît Rouyer.

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